C’est dans un dialogue avant tout humain que s’est produite la rencontre avec Nicolas Bovesse. Il s’intéressait à la céramique, la travaillait de ses propres mains en académie et avait pris connaissance de mes réalisations. Il avait dessiné de nombreux croquis et en avait réalisé quelques-uns de ses mains avant de me contacter pour en concevoir des petites séries.
Nicolas Bovesse est venu dans mon atelier à Vallauris à plusieurs reprises pour concrétiser ses projets. Il restait à mes côtés pour voir naître ses dessins en trois dimensions. Il réajustait, modifiait ses dessins en fonction de ce qu’il voyait se créer sous ses yeux. Il y a découvert rapidement cette prise directe avec la matière ; s’ est enchanté de voir apparaître tout de suite ses premières pièces couchées au préalable sur son carnet de croquis. Parfois, il s’isolait dans l’atelier pour dessiner ou tenter des expériences nouvelles avec la terre…
Après quelques mises au point relatives à la technique du tournage, naîtront de ce travail des formes simples sans motifs ni fioritures mais d ‘une étonnante inventivité : le soliflore toupie, le tabouret coke, la collection de hauts vases (haute amphore, haut pichet, haut pot), luminaire sur pied, vase empilé, coupe à fruits hula hop, … Des objets monochromes où la couleur apparaît subtilement pour valoriser la forme.
Texte de Claude Aïello pour le catalogue de l’exposition ‘home sweet home’ au Grand Hornu.
Soliflore ‘toupie’
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